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l'histoire

2000

Elle paraissait timide la première fois que je l'ai vue au boulot, probablement fatiguée par son premier accouchement délibérement vécu sans péridurale. Vous voyez déjà la force de caractère du personnage ? Moi je n'ai rien vu venir.

J'ai tout de suite été sous le charme de sa voix douce et calme. A la fois sensible, le rouge venant facilement aux joues, mais posée et sûre d'elle. Echanges de politesses, on prend des nouvelles du petit, on se parle de tous ces nouveaux tracas de parents qu'il faut surmonter. On symphatise. C'est connu "on" est un con...

2001

Hypersensible, je me doute que son second est en route. Elle se confie. Nous déjeunons parfois ensemble, passons beaucoup de temps à la machine à café, emmenons les enfants en promenade ou à la ludothèque.

2002

Congé maternité à ralonge

début 2003

De retour, les déjeuners reprennent, les mails, la machine à café, et le coeur lache. Trop de café ? Non, trop d'aplomb. Cette fille correspond à l'idée que je me faisais de la Femme quand j'avais 20 ans. Continuer à partager ses idées, ses reflexions est devenu insupportable. Elle m'enterre.
Je suis amoureux, conscient que ce sentiment n'est pas partagé, je me prend pour un malade, et ne sait pas comment m'en sortir.

juin 2003

Lui faire comprendre que mon épine dorsale se herisse lorsquelle plonge ses yeux dans les miens. Que mon soufle se coupe et mes idées s'étriquent lorsque j'entends sa voix.

Mort de trouille et bafouillant, je tente : "Pas trop seule le soir quand les enfants dorment et que le mari est parti ?"

Une semaine de réflexion et une réaction gentille : " restons bons collègues" me dit-elle.

septembre 2003

L'été qui suit est de agité et de mauvais conseil. Au lieu de laisser tomber, je la joue à la rentrée comme si de rien n'était : "on déjeune ensemble ?".
Overdose. Le rideau de fer retombe sur le coin de mon nez. Soupe à la grimace, plus un mot pendant 2 mois, et moi paralysé.

octobre 2003

Pire que le silence : "vas te faire soigner, je ne suis pas la solution à tes problèmes, tu as dépassé mes limites, t'es grave". Gloups, limpide...

Un petit mail d'explication et d'excuse me vaut un dernier signe amical, ensuite c'est le vide, ma propre mémoire m'est arrachée par un simulacre de relations professionnelles normalisées.

 

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